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Pyramid

Collection :
Original album series
Original album series
2012
1 disque compact
PAR Jean-Pierre Jackson | LA DISCOTHEQUE IDEALE | 22 juin 2010 Issu de la sec?tion rythmique du grand or?chestre de Dizzy Gillespie, le Modern Jazz Quartet a intro?uit dans le jazz une sonorité et une conception uniques. Elles ne sont pas si nombreuses les formations de jazz que l'on reconnaît dès la première mesure. Bien sûr, cela ne const?tue pas en soi une qualité, la médiocrité célèbre étant pareille?ment ident?fiable, mais cela représente tout de même le signe de la netteté d'un pro?jet mus?cal. Et John Lewis, le directeur musical du Modern Jazz Quartet avait des idées nettes. Les plus fertiles furent de constituer en jazz l'équivalent des formations de chambre de la musique classique et d'intégrer, à une époque où ce n'était certes pas bien considéré par les critiques et les amateurs (faut que ça chauffe !), des éléments de cette musique classique, no?tamment le contre?point et la fugue. Le résultat ne plut pas à grand monde, sauf au pu?blic. Pourtant, comme entre autres le démontre It Don't Mean A Thing If It Ain't Got That Swing, le Modern Jazz Quartet swingue irrésistiblement, avec une plasticité inégalable. Légèreté rythmique, suprême élégance de la tenue musicale, finesse de l'ensemble et de l'interaction des instruments et des lignes mélodiques, beauté cris?talline des exposés, les vertus du Modern Jazz Quartet ont fas?ciné et tenu sous le charme les scènes du monde en?tier pendant presque cin?quante ans. Cette formation au son unique a, en outre, enregistré près de quarante albums dont pas un n'est médiocre. Ce?lui-ci en est parfaitement représentatif, mais une bonne douzaine d'autres restent dignes d'un Panthéon imaginaire du jazz. Ce disque fait partie de ceux avec les?quels j'au?rai traversé la vie. Toujours le miracle opère. Comme il opéra chaque fois en concert. Après quelques minutes nécessaires d'accommodation acoustique, l'oreille se fait at?ten?tive, le tumulte intérieur s'apaise. Ayant alors laissé sa musique régner seule, le MJQ peut dé?ployer les mille facettes ir?sées de son incroyable souplesse mélodique, la variété chatoyante de ses timbres et de ses improvisations, l'enchantement de ses délicates compositions qui sont autant de petites construc?tions chambristes d'une ineffable fraîcheur. Une sorte de résdence musicale de luxe tou?jours ouverte et accueillante.