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Disponible

Pour prendre feu

2024
Indices de collection :
1 vol. (73 p.) : 19 cm
Poète, romancier et chanteur, Maxence Amiel fait tomber les vieux murs des genres littéraires pour un nous qui contamine la forme. Chaque page est un poème, elle peut se lire isolément et dans la continuité des autres, dans ce qui tient autant du livre de poèmes en prose que du récit poétique. La langue de pour prendre feu sonne, elle possède son rythme propre, une musicalité singulière. L'absence de retour à la ligne dissimule parfois des séries d'alexandrins blancs. Oui ça chante, un mot qui revient d'ailleurs souvent, mais c'est d'un lyrisme sobre, sans « je » ni « tapage ». Si la voix résiste, elle est aussi celle qui « prend doute » : « Rien, et surtout pas le songe, n'apportera de réponses. » C'est la force de ce livre, œuvre ouverte, et sa très grande beauté – « si la beauté tient dans ce qu'on ne sait pas, ou ce qui se refuse ». (...) Dans le monde qui s'y révèle, alors que tout semble réduit au peu, il est pris soin de ce qui nous lie, les relations sont douces, « comme en un port tranquille », où « tout portera à limiter l'injure », où « il convient d'accueillir, toujours, et puis d'aimer plus fort ceux qui refusent l'invite. » Ce nous pourrait être alors notre nous futur ou, avec les mots de Villon, celui des « frères humains qui après nous vivr[ons] ». Sans verser dans l'utopie, ce livre ouvre d'autres possibles, des alternatives aux dystopies qui colonisent nos esprits.